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Tout savoir sur le jeûne





Dans cet article, nous vous proposons un questions-réponses sur une pratique utilisée en naturopathie: le jeûne.

• Quels sont ses bienfaits et vertus pour le corps et l’esprit ?

Jeûner c’est arrêter de s’alimenter pendant au moins 24 heures. Mais le corps n’arrête pas pour autant de se nourrir pendant cette période. Après quelques jours, il passe en « auto-alimentation » en puisant dans ses réserves. Le jeûne a pour but de forcer et d’accélérer le nettoyage des « humeurs » ou liquides du corps humain, responsables de l’élimination des différentes toxémies qu’il subit inlassablement tout au long de sa vie. Le corps va en profiter pour se nettoyer et se réparer.

Au bout de 3 jours en général, si le jeûne est bien préparé et bien accompagné, une forme de bien-être profond va nourrir et stabiliser le mental.

Le jeûne existe dans toutes les cultures et traditions et a été remis en lumière par Pierre-Valentin Marchesseau, père fondateur de la naturopathie en France.

• Quels sont les différents types de jeûne pratiqués ? Lequel ou lesquels recommandez-vous ?

3 types de jeûnes sont couramment pratiqués :

- le jeûne intermittent (fasting): il consiste à se nourrir sur une période de 8h et jeûner sur une période de 16h. Soit manger entre midi et 20h par exemple et seulement boire entre ces heures-là. C’est le jeûne que je recommande car il est facilement praticable par tous au quotidien.

- le jeûne humide, qui consiste à ne consommer que de l’eau fraîche en cas de soif et de l’eau tiède ou du bouillon de légumes si on a faim. Il peut s’observer sur une certaine période, sachant que le minimum pour être efficace doit être de 5 jours. Je recommande de le pratiquer en centre de jeûne et randonnée, de façon encadrée et en étant coupé de son environnement quotidien pour un meilleur bénéfice.

– le jeûne sec, où l’on ne mange ni ne boit rien. Il ne peut s’observer que sur 3 jours maximum, avec des phases précédentes et suivantes de jeûne humide. De manière générale, je déconseille de suivre des jeûnes secs sans préparation ou suivi.

Évidemment, on ne cesse pas de manger du jour au lendemain : une période de préparation au jeûne avec un protocole de restriction progressive alimentaire doit être observé. A la sortie du jeûne, une phase de reprise crescendo sera impérativement à suivre, avec beaucoup de minutie. Pendant ces deux moments d’entrée et de sortie dans le jeûne, on procédera à des purges (selon les profils et les tempéraments on adaptera la purge à la personne) pour favoriser l’élimination, toujours de façon encadrée.

• Pourquoi certains sportifs en particulier le pratiquent ? (augmentation des performances avérée ?)

Beaucoup de sportifs pratiquent le jeûne intermittent.

Tout d’abord, c’est très utile pour rééduquer son lien à l’alimentation en permettant de retrouver la sensation de faim.

Ensuite, les études confirment son efficacité sur 2 mois pour une perte de poids (masse grasse) progressive en format 16:8, pour les sports d’endurance, comme le running, la natation ou le rameur de plus de 45 minutes, à intensité modérée.

En effet, dans ce type d’effort, l’objectif est de rééduquer l’organisme à utiliser les graisses aussi facilement que les sucres. Progressivement, le corps va « switcher » plus facilement de sources d’énergie, et permet au sportif d’endurance de puiser dans ses réserves de graisse à des intensités de plus en plus élevées avant de vider ses stocks de glycogène dans les muscles, la forme de réserve des glucides.

On est à peu près certain de ne plus avoir de troubles digestifs (ce qui est souvent le cas des sportifs) lors de la pratique du fasting. Enfin le jeûne intermittent permet de diminuer la capacité de récupération et d’augmenter la production d’hormone de croissance.

• Quels sont les précautions à prendre et les risques encourus si le jeûne est mal fait ?

La pratique du jeûne est contre-indiquée aux mineurs, aux femmes enceintes, aux personnes qui présentent des insuffisances hépatiques ou rénales, aux personnes anorexiques ainsi que dans le cas de certaines pathologies particulières. Il est également contre-indiqué en cas de grande fatigue physique, psychique ou intellectuelle.

Le jeûne n’est pas une technique anodine et jeûner nécessite d’abord un bilan pour voir si l’on est apte à jeûner, et si c’est le cas il nécessite une préparation en douceur pour ne pas que les organes chargés de l’élimination des toxines (foie et reins principalement) se retrouvent submergés. Par exemple, une personne en obésité forte ne pourra pas suivre de jeûne à cause d’un risque d’intoxication profonde, due à la remise en circulation de déchets physiologiques. Elle devra d’abord faire une détoxination douce avant d’y songer.

Si le jeûne est mal fait ou mal préparé, il y a également un risque de déminéralisation, de perte de vitalité.

On ne doit jamais se forcer à faire un jeûne, sous prétexte d’une mode ou d’une méthode miracle!

Si vous voulez jeûner, préférez les saisons intermédiaires du Printemps et de l’Automne et nous recommandons fortement au préalable de demander l’avis de votre médecin traitant et de consulter un naturopathe.

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Edwige FAJFER Naturopathe à Biarritz Directrice de l’Institut Français de Naturopathie IFNAT www.sonaturo.com


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